lundi soir

J'ai écrit cette après-midi à Yoann et, aussitôt après avoir posté la lettre, je l'ai regretté. La première fois que je me suis fait larguer, je me suis juré de ne jamais verser dans la pleurnicherie ou les reproches, et pour cette fois j'ai failli à ma promesse ; pas pour la pleurnicherie mais pour les reproches. J'ai songé ensuite à lui mettre un message pour lui demander de ne pas lire la lettre puis je me suis dit que ce serait atteindre le comble du ridicule. À Dieu vat ! De toute façon, il ne m'a pas donné signe de vie depuis plus de huit jours.

Je ne peux toujours pas jouer du violon, la torsion du poignet reste douloureuse ; en revanche, pour le piano cela ne me gêne pas trop, d'autant moins au modeste niveau où je suis…  J'espère quand même que cela va se tasser rapidement.

À midi, j'ai déjeuné avec Val et deux filles de la fac, d'anciennes condisciples que j'aimais bien. Elles aussi veulent demander leur transfert en juin, une fois leur licence en poche. Je regrette que Val ne l'ait pas fait dès cette année ; mais je reconnais que mes regrets ne sont motivés que par des raisons très égoïstes.