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Masques
3 juillet 2010

Si j'ai regagné Angers, c'est pour en partir

Si j'ai regagné Angers, c'est pour en partir presque aussitôt avec ma mère et mon beau-père, profitant du bref séjour qu'ils font au bord de la mer. Je dois dire que c'est davantage l'envie de nature que celle de leur compagnie qui me motive.
Simon est parti jusqu'au 14 juillet et, durant notre absence à tous deux, c'est mon frère et l'un de ses copains qui vont occuper l'appartement durant quelques jours, le temps de passer leurs épreuves de concours. Il fait très chaud à Paris mais, heureusement pour eux, notre appart reste frais ; orienté au nord, il ne bénéficie, à cette seule période de l'année et pour quelques jours seulement, que d'un petit quart d'heure d'ensoleillement vers huit heures du soir : pas de quoi le transformer en fournaise.
Ici, sur ce petit coin de littoral, il n'y a pas encore grand monde ; cela changera dès la semaine prochaine, avec l'afflux de vacanciers qui rendra l'endroit invivable, mais alors j'en serai parti... Grâce à l'air marin, la chaleur est ici toujours supportable, fort agréable même, et je dois dire qu'après une année durant laquelle j'ai beaucoup travaillé, je me délecte à ne rien faire. Hier, j'ai lu un gros bouquin de D. Kennedy, un bouquin de plage. Un vrai navet, au demeurant. Dans ce genre de littérature commerciale qui a pour unique propos de distraire sans se torturer les méninges, seule compte l'histoire et la succession d'événements qui la composent, aussi invraisemblables que soient les situations ; les personnages et leurs relations sont caricaturaux et les seuls traits de caractère intéressants sont à peine effleurés. Ce bouquin pourrait servir de modèle, et tous ces défauts y sont poussés à l'extrême. Demain, j'aurai oublié son titre...

Pour la première fois, je me demande si j'aime toujours cet endroit auquel je me croyais si attaché. Peut-être cela tient-il aux circonstances : y venir en même temps que ma mère était sans doute une erreur. Je suis seul sans être seul. C'est dire si nos relations sont pauvres et distendues. Civiles, c'est le seul qualificatif qui me semble convenir. Je crois l'avoir déjà dit, je préférerais l'hostilité ou la confrontation à cette normalité de surface si proche de l'indifférence. Je feins souvent de m'en être accommodé alors qu'en réalité, cela m'atteint profondément à chaque fois. C'est un cercle vicieux : la rareté de mes visites a pour principale raison le malaise et la tristesse que je ressens à chaque fois, et forcément cette distance que je maintiens n'arrange en rien la situation.

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