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Masques
9 juillet 2010

Mon frère et son copain sont repartis ce matin.

Mon frère et son copain sont repartis ce matin. Leurs oraux s'étant terminés mercredi, ils avaient décidé de prolonger leur séjour par une journée de tourisme, le copain en question n'étant jusqu'alors que très rarement venu à Paris. Je les ai accompagnés, prévoyant de jouer les cicérones ; c'était compter sans la chaleur accablante qui rendait la marche si pénible qu'une halte à la Fn*c Digitale, hâvre de fraîcheur au milieu du boulevard Saint-Germain, s'est transformée en séjour prolongé. J'ai eu le plus grand mal à arracher mes deux compères à la contemplation des ordinateurs dernier cri et gadgets électroniques. Il semblerait que mon frère, en prépa, soit devenu un peu geek.
Après leur départ, j'ai fait pas mal de ménage. Que mon frère ne soit pas une fée du logis, je le savais déjà ; quant à son copain, il ne vaut guère mieux : il flotte encore dans la pièce qu'il a occupée — celle que nous appelons pompeusement notre séjour — une odeur de vestiaire de lycée et ce parfum de vieille basket qui lui est consubstantiel.

Simon est assez souvent parti pour de courtes absences : d'abord, il visite régulièrement ses parents pour un jour ou deux, et surtout il accepte volontiers les remplacements et les cachetons pourvu qu'ils soient intéressants ou, à défaut, bien payés. L'été voit le pic de son activité et, cette fois encore, nous serons plus souvent séparés qu'ensemble.
Au début de notre cohabitation, je considérais sans déplaisir ces moments de solitude retrouvée. Même, je les appréciais ; ils constituaient une sorte de soupape de sécurité, lorsque je me disais : « Enfin seul ! » et sentais que je pouvais relâcher l'attention (la tension) qu'implique la vie à deux lorsqu'on est habitué à être seul. Maintenant au contraire, ces absences me pèsent. C'est que, parmi les nombreuses idées reçues auxquelles, naïvement, je croyais dur comme fer et dont j'ai eu à revenir, figure celle selon laquelle les habitudes et le quotidien tuent l'amour. Je crois au contraire qu'ils le cimentent, pour peu qu'ils soient équilibrés par les contrepoids appropriés. Comme tous les couples, nous avons fini par développer nos propres codes, nos rituels, nos routines. Ils sont devenus constitutifs de notre relation, n'appartiennent qu'à nous, et me manquent lorsque je me trouve seul.
Pour me distraire de cette solitude forcée, j'ai commencé à me documenter en prévision du séjour que nous ferons en Italie fin août. Pour l'heure, nous n'avons que les billets d'avion low cost, 110 € chacun, destination : Venise. Tout le reste est à remplir !

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