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Masques
21 juillet 2007

plus tard, en juillet

Ma première semaine de boulot s'est achevée ; penser qu'il en reste encore trois n'a rien de réjouissant car je m'ennuie à mourir. Il y a deux ans, lorsque j'ai commencé ce job d'été, j'étais plein d'enthousiasme : ma première expérience de travail, mon premier salaire – aussi modeste soit-il –, le contact avec un milieu différent de celui du lycée ou de la famille. Cette année, je quitte la maison chaque matin avec des pieds de plomb et, une fois arrivé au travail, n'ai d'autre idée en tête que celle de voir enfin la pendule afficher l'heure de partir. La seule satisfaction qui me reste est de pouvoir chaque soir additionner mentalement à mon pécule les gains de la journée.

Il y a un mois, après que S* et moi nous sommes séparés, je me suis promis sous le coup de la déception que je mènerais cet été une vie dissolue… et j'ai depuis plus ou moins tenu ce serment. Pas d'attaches trop sérieuses, ne rien s'interdire, voilà quel était mon programme. Il y a eu ce bref intermède avec B* – un intérim, comme on pourrait l'appeler, dont je garde bon souvenir. Puis, de retour ici, à la suite d'une fête qu'il a donnée pour célébrer son succès au concours qui le mènera l'an prochain à Paris dans son école de langues, j'ai « renoué » avec V*. Dans le même temps, j'avais rencontré Y* qui me plaisait et me suis trouvé durant une dizaine de jours dans la situation de ne pas savoir choisir. À la fin, c'est le sort qui a décidé pour moi puisque V* est parti en Espagne le 15 dernier avec ses parents, tandis que Y* reste là tout l'été… 
Je ne suis pas plus passionnément amoureux de Y* que je ne le suis de V*, mais ne l'aime pas moins non plus. Son extrême réserve, une certaine timidité me le rendent attachant ; mon seul scrupule vient du fait que je sois son premier copain, moi dont les sentiments ne sont probablement pas à la hauteur de ses attentes : je trouve qu'il aurait pu aspirer à mieux. Pour ma première fois, j'ai eu la chance de connaître le meilleur ; il est vrai que par la suite, je n'ai plus rien éprouvé de tel tandis que lui peut toujours espérer…

J'ai reçu quelques nouvelles de Valentin qui poursuit son périple solitaire au Canada. Mis à part un couple âgé ami de ses parents, qui l'ont magnifiquement reçu à Toronto, il ne connaît personne et voyage seul, d'un bout du continent à l'autre. Lui qui n'est pas plus liant que moi, je me demande bien comment il fait ; voyager seul, voilà le genre de vacances que je détesterais.

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