jeudi

En vacances. De retour ici où, tout comme à Paris, le temps est printanier.
Mardi dernier à l'heure du déjeuner, après un cours où je n'avais guère brillé, nous avons eu droit à un concert de percussions en plein air : les instruments étaient disposés aux quatre coins du patio, et les auditeurs/spectateurs (car c'est vraiment un spectacle) répartis quelque dix mètres plus haut autour du large puits en carré qui surplombe le patio. Les percussionnistes sont comme des jongleurs, les baguettes volent avec une absolue précision. Le soir, S* était crevé : il souffre d'allergies de printemps et avait pris un cachet qui l'avait proprement assommé. Nous avons passé la soirée au studio, allongés sur le lit, lui somnolant à moitié, lové contre moi, la tête sur mon épaule, tandis que j'essayais de bouquiner, tenant le livre d'une main et lui caressant le dos de l'autre ; pas facile de tourner les pages, la lecture n'est pas très assidue mais le plaisir est double.
Hier soir, nous avons fait chou blanc au Châtelet ; nous y sommes arrivés trop tard et avons reculé devant la presse. À la place, nous sommes allés au ciné ; je suis quand même déçu. Ce matin, nous nous sommes séparés pour deux semaines. Je ne pouvais m'empêcher de penser que ces adieux préfiguraient ceux que nous nous ferons dans moins de deux mois et je me sentais plus triste que d'habitude.

J'ai deux pistes pour une colocation l'an prochain ; à force d'en parler autour de moi, j'ai fini par avoir quelques retours. La première vient d'une fille que j'aime bien et avec qui je serais sûr de m'entendre, mais c'est la plus incertaine à cause de cette stupide règle qui m'empêcherait de toucher l'APL ; je me demande si, pour prouver qu'elle et moi ne sommes pas en couple, je ne pourrais pas attester sur l'honneur être gay…  L'autre proposition vient d'un mec que je connais moins bien mais qui semble hyper sérieux ; cette année, il est encore mineur et vit dans un foyer durant la semaine. Tout ceci est encore un peu flou mais je compte bien creuser ces deux pistes à la rentrée des vacances.

Ce soir, je suis invité à une fête chez A. ; Val m'a dit qu'il irait peut-être, mais il ne semblait pas en mourir d'envie. J'essaye de le convaincre car autrement, je me retrouverai au milieu d'un tas de personnes inconnues, ce que je n'aime guère.
Nous partons samedi matin tôt. On annonce, autant que cela puisse se prévoir, un temps estival pour la semaine prochaine. Je suis impatient de revoir l'Océan.