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Masques
5 mai 2008

lundi matin

De retour à Paris, chez moi puisque Simon ne rentre que mardi. Hier soir dans le train, j'ai rencontré par hasard un copain nantais qui voyageait dans la même voiture et rentrait pour les mêmes raisons que moi, mais le train était plein et nous n'avons pu changer de place : ma voisine était une dame d'âge respectable chargée de bagages, et son voisin à lui était un grincheux. De toute façon, comme toujours, j'ai dormi une partie du trajet, qui n'est pas bien long. À chaque fois, je bénis cette faculté de pouvoir m'endormir en quelques secondes, ou au moins somnoler, rien qu'en posant ma tête contre le dossier et en fermant les yeux.

Ce dernier trimestre sera bref : tout juste cinq semaines, entièrement consacrées à l'écriture de notre travail personnel, dont nous devons retirer le sujet aujourd'hui ; il constituera la deuxième partie de notre examen final. Nous n'aurons plus vraiment cours mais, à la place, passerons chaque semaine présenter au prof l'avancement du travail et recueillir son avis et ses conseils. Puis, au jour dit, nous devrons rendre une partition et un matériel propres, qui seront exécutés en direct le jour de l'examen.
Peu avant les vacances, nous avions assisté, individuellement, à l'enregistrement de notre travail de loge ; jamais mieux qu'en cette circonstance je n'ai perçu le luxe de nos conditions d'études : le grand plateau de répétition d'orchestre, à l'acoustique fabuleuse, des musiciens et un chef rémunérés, un ingénieur du son dans l'une des nombreuses régies, toutes équipées comme des cockpits d'avion, qui effectuera ensuite le montage et la post-production…
L'enjeu n'est pas vraiment de réussir ou d'échouer ; ici, la tradition veut qu'une fois admis dans une discipline principale, on échoue très rarement à l'examen final. Il s'agit plutôt d'y obtenir la meilleure récompense ; cela ne change pas grand-chose au diplôme, c'est davantage une question d'amour-propre…

C'est maintenant décidé, je serai en M1 l'an prochain (toujours sans licence, mais ceci est une autre histoire) puisque j'en remplis les conditions bien que je n'aie accompli que deux ans de premier cycle.

J'ai donc retrouvé mon petit appart, en l'absence de Mathieu qui, sans doute, rentrera vers midi. Tout au long de l'année, j'ai eu pour cet endroit des sentiments changeants : il m'est arrivé de haïr son inconfort et son exiguïté, ou de maudire mon roommate et son caractère lunatique ; d'autres fois, je m'y sentais bien, chez moi, et trouvais que même son exiguïté lui donnait un côté cosy…  C'est le cas ce matin, où le soleil entre à flots et se réfléchit sur les murs blancs. Fini le temps d'hiver.

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