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Masques
30 avril 2008

Séville... la suite

Quelques lignes encore à propos de ce séjour à Séville, dont nous sommes rentrés voici une petite semaine. Nous y avons marché, marché, marché…  non sans faire halte de temps à autre à une terrasse pour y boire un café con leche ou un Fanta lemon ! Sauf le premier jour, où de violentes averses d'orage nous sont tombées dessus, il faisait un temps délicieux, estival selon nos standards de gens du nord. Nous nous sommes parfois reposés au bord du Guadalquivir, séparé de la grande avenue qui le longe par une large esplanade plantée de palmiers et de jacarandas aux fleurs violettes, réservée aux piétons et cyclistes et, plus en amont, par un petit parc où l'on peut s'allonger dans l'herbe ; nous y avons attrapé quelques coups de soleil.
À l'hôtel, situé à un jet de pierre du quartier piétonnier noir de monde dès sept heures du soir, ambiance très cosmopolite : on y entend beaucoup de langues différentes, et même de l'espagnol ! Nous n'y avons guère noué de contacts, nous contentant d'échanger quelques mots au petit déjeuner ou le soir tard, lorsque beaucoup se retrouvent sur le toit aménagé en terrasse, pour pique-niquer ou boire un verre. Notre dortoir – mixte – ressemblait fort à celui d'un pensionnat d'autrefois : des lits disposés côte à côte dans une pièce tout en longueur, séparés les uns des autres par une petite table de nuit. Décoration vintage, avec un papier peint qui avait connu des jours meilleurs, d'une couleur hésitant entre le brun et l'ocre, assortie aux couvre-lits. Mais c'était propre et bien tenu. Les nuits n'étaient pas sans quelques désagréments, entre ronfleurs, couche-tard et départs à l'aube. Mais bon ! cela fait partie du folklore… Le plus pénible était sans nul doute que, dans une telle promiscuité, il était tout à fait impossible d'avoir le moindre moment d'intimité, si ce n'est quelques bisous volés à l'abri des regards ; frustration maximum le soir au moment de s'endormir.

Finances obligent, nous n'avons guère profité de la gastronomie locale, sauf un soir où nous nous sommes offerts un restau, histoire de goûter le rabo de toro, la queue de taureau, l'une des spécialités du coin. De mauvais esprits se demanderaient sans doute laquelle des deux on trouve dans son assiette, avant que la présence de nombreux os lève tous les doutes : ce n'est pas celle à laquelle on pensait. C'est du reste assez bon, et rappelle un peu le bœuf bourguignon.

Quelques changements à Séville, depuis l'été 2005 : il y a maintenant un tramway flambant neuf, auquel sont réservées quelques grandes avenues ainsi débarrassées des voitures, où les cyclistes peuvent aussi circuler ; son trajet longe la façade sud de la Giralda, dont la perspective se trouve malheureusement un peu gâchée par les caténaires. Les Vélib' sont arrivés ici aussi ; ils s'appellent Sevici et ressemblent furieusement à leurs cousins parisiens. Rien d'étonnant : le concessionnaire est un certain Decaux ! Il y a de belles pistes cyclables absolument partout ; ici, comme en Allemagne, elles sont situées sur les trottoirs et les cyclistes suivent le flot des piétons à la traversée des carrefours. Bien plus sécurisant qu'à Paris, où l'on a eu l'idée saugrenue de les faire cohabiter avec les bus !
Tout près de notre hôtel se trouve une grande place qui était en 2005 un chantier béant ; elle est toujours en travaux mais il en émerge maintenant l'amorce d'une étrange construction, deux immenses blocs de béton évasés évoquant vaguement des tours de contrôle, reliés par un voile ondulé, en béton lui-aussi ; impossible de deviner de prime abord la destination de cet étrange et imposant édifice. Il s'avère que cela deviendra l'évocation de gigantesques parasols (en béton, naturellement), réinvention du concept traditionnel de la place sévillane. Surprenant…

Mercredi dernier, nous avons repris la chemin de l'aéroport, sous un soleil éclatant, non sans nostalgie. Je suis resté à Paris avec Simon jusqu'à la fin de la semaine, avant de rejoindre la famille pour ma deuxième semaine de vacances.

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