vendredi matin

À deux heures, je saute dans le train – je vais devoir me dépêcher à midi. D'habitude, le vendredi à cette heure-ci, les rames ne sont pas trop chargées, si bien que je devrais pouvoir voyager avec D* même si nos billets nous placent dans des voitures différentes. V* rentre, lui, en fin de journée.

Hier après-midi, je suis allé écouter la répétition d'orchestre, tutti cette fois-ci, ce qui me console un peu de ne pas être là pour le concert dimanche. Le plateau de répétition a beau être immense – 400 m² sur la hauteur de deux étages –, ça décoiffe lorsqu'on est placé juste au-dessus des quelque quatre-vingts musiciens, et ça remue les tripes !

J'ai reçu hier soir un coup de fil de Simon, qui m'a dit qu'il revenait pour huit jours début novembre ; comme il n'a plus de studio à Paris pour l'instant, il devra habiter chez ses parents ou bien squatter chez quelqu'un ; sur le moment, je me suis demandé s'il disait cela en guise d'allusion et, bêtement, j'ai été pris d'un soudain accès de timidité, hésitant à lui offrir de loger ici avec moi, peut-être parce que j'avais tout simplement peur d'entendre une réponse négative ; je m'y suis quand même résolu et il a dit oui. C'est idiot, nos relations restent un peu empruntées tant qu'aucun des deux n'est vraiment sûr de ce que veut l'autre – quoique, de mon côté, je pense avoir été clair. Mais il est vrai qu'au téléphone, j'ai toujours l'impression de me comporter comme un empoté.