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Masques
1 avril 2007

dimanche

J'ai décidément pris des habitudes de paresse et néglige un peu ce journal…  C'est qu'au fond les semaines se ressemblent et ne sont ponctuées que de menus événements ; de petites choses, des impressions, que trop souvent j'ai la flemme de noter.

Chaque semaine qui passe nous rapproche un peu plus, S* et moi, de notre séparation ; début juin, juste après ses examens, il part cachetonner à Lyon puis, tout l'été, il sera par monts et par vaux ; après ça, c'est son séjour Erasmus. Il n'aime pas que j'évoque tout cela : il se sent en position d'accusé. Je ne l'accuse pas et comprends ses choix ; en parler est simplement une façon de verbaliser l'espèce d'anxiété que je ressens. Mais il a raison, cela ne sert à rien… Ces temps-ci, je le serre plus fort. Je trouve très dur de penser qu'un jour, dans deux mois environ, ce sera la dernière fois.

Mon frère est en vacances (et ne s'inquiète toujours pas du bac de français). Tous mes amis d'ici le sont eux aussi, tandis que je dois attendre encore une petite semaine.
Val m'a avoué que depuis trois mois, il suivait une thérapie. Il l'a décidé de lui-même, et je trouve courageux d'arriver à admettre qu'on ne peut s'en sortir tout seul. Dans le passé, il m'était déjà arrivé de penser à le lui suggérer mais je n'avais jamais osé. Je suis content de voir qu'il manifeste l'envie de sortir des conflits internes qui paralysent sa vie affective et de guérir la souffrance morale qu'il n'avoue que très rarement mais que je devine. Il m'a dit aussi qu'il prenait un antidépresseur, mais à doses très faibles. Je crois que le fait que, pour la première fois, il m'en ait parlé est le signe que cela lui fait du bien.
Je suis content de passer quelques jours avec lui pendant les vacances ; en même temps, je redoute un tout petit peu notre cohabitation dans la même chambre ; c'est que mes sentiments pour lui restent vifs et qu'il m'arrive toujours de le désirer.
Mon frère vient lui aussi avec un copain de sa classe ; ma mère, guère enchantée d'avoir à cuisiner pour six, ne serait-ce que le temps d'un long week-end, nous a prévenus que ce serait le service minimum.

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