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Masques
27 février 2008

mercredi

Bien que je sois en vacances depuis dix jours, je ne suis rentré à Angers que jeudi ; depuis la mi-décembre, j'ai un petit job les mercredis après-midi hors vacances scolaires : je fais du baby-sitting, et les bambins que je garde, eux, n'étaient pas encore en vacances la semaine dernière ; j'ai donc dû différer mon départ. De toute façon, je n'avais pas l'intention de passer les deux semaines ici.
Ce job me plaît bien ; il ne me prend que peu de temps et l'appoint financier qu'il procure est le bienvenu : j'ai les poches un peu moins vides qu'avant…  J'arrive le mercredi vers une heure et demie, juste après mes cours, prenant le relais d'une dame qui garde les petits le matin, et je reste jusque vers sept heures, lorsque l'un des parents – leur mère, le plus souvent – rentre de son travail. Il est aussi arrivé deux ou trois fois que j'aille les garder le soir. Les petits sont mignons et attachants : une petite fille de huit ans, douce et réservée, curieusement pourvue d'une grosse voix qui contraste avec son apparence de petite blonde délicate, et un garçon de cinq ans et demi, plus remuant, espiègle et affectueux ; il porte des lunettes pour corriger un défaut temporaire de vision, et l'un des verres, très épais, lui fait l'œil démesuré, qui vous fixe drôlement lorsqu'il vous regarde. C'est un vrai boulot, et je peux dire que je ne chôme pas durant ces après-midi ! Mais j'y prends aussi beaucoup de plaisir et suis chaque semaine content de retrouver mes deux petits bouts.

L'autre raison que j'avais de ne pas rentrer trop tôt est que je voulais profiter du début des vacances pour rester avec Simon. D'habitude, nous passons les weekends ensemble chez moi, en profitant de l'absence de Mathieu ; et là, nous avions l'occasion de prolonger de quelques jours. Simon n'a toujours pas de logement à Paris ; il rentre chez ses parents deux ou trois nuits pas semaine, squatte de temps à autre chez une copine, ou vient exceptionnellement dormir avec moi durant la semaine s'il n'a pas trouvé d'autre gîte. Mais nous n'abusons pas pour ne pas indisposer mon roommate qui, bien qu'il n'en ait jamais rien dit, apprécie moyennement, je crois, de se voir imposer un troisième larron dans notre tout petit appart.

Je n'étais pas rentré dans la famille depuis plusieurs semaines. Mon frère est lui aussi en vacances, et c'était bon de le retrouver en chair et en os, même si, lorsque je suis à Paris, nous parlons souvent par téléphone ou par MSN. Je me suis rendu compte que, profitant de mon absence, il avait plus ou moins transformé ma chambre en antichambre de la sienne, voire en boudoir, où il reçoit ses copains et copines…  Autrefois, cela m'aurait fait hurler, tandis que maintenant cela m'est presque indifférent ; c'est que je ne m'y sens plus vraiment chez moi : il y manque trop d'objets et d'affaires que j'ai emportés à Paris. Pour peu, je me considérerais comme un visiteur.

J'ai peu vu Valentin : seulement deux jours, avant qu'il ne parte au ski pour sa semaine de vacances. Mais lui est venu me voir deux fois à Paris ; la deuxième fois, il a rencontré Simon et nous avons passé tout un dimanche ensemble tous les trois. Inutile de dire que j'étais sur des charbons ardents, l'angoisse au ventre. Au final, les choses se sont plutôt bien passées : Valentin ne m'a rien dit de désobligeant sur Simon, ce qui est un net progrès par rapport à de précédents boyfriends.

Je m'ennuie un peu ici. Mon frère sort souvent et moi, je n'ai guère mis le nez dehors depuis ce weekend, lorsque le temps était presque printanier. J'ai apporté un peu de travail, je bouquine.
Je rentrerai à Paris vendredi soir.

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