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Masques
2 septembre 2007

début septembre

Me voilà de retour au bord de la mer, où je suis revenu seul hier matin, un peu inopinément. Une histoire de menuisier qui doit venir changer une fenêtre en début de semaine ; bien qu'il y ait toujours une clé de la maison chez le plombier du village, cela rassurait mes grands-parents qu'il y ait quelqu'un sur place et je me suis proposé. Pas par dévouement : cela me plaît et je n'ai rien de mieux à faire. Depuis notre retour, il y a plus d'une semaine, Yoann est quasiment invisible ; peut-être la perspective de sa rentrée, à moins qu'il n'ait besoin d'un peu d'espace après la semaine que nous avons passée ensemble…  J'avais émis l'idée de l'accompagner au lycée mardi prochain mais j'ai eu la nette impression que cela l'ennuyait. Bref… je suis un peu perplexe : c'est comme si tout d'un coup j'étais devenu importun. Ou alors je me fais des idées. Valentin, que j'aurais aimé voir, est, lui, reparti jusqu'au 9. Et puis je n'ai pas à aller à Paris dans l'immédiat : nous ne ferons les papiers de la colocation que le 11 ou le 12.
Arrivé hier vers midi, j'ai fait les sept ou huit derniers kilomètres en stop. Le temps est superbe, la plupart des estivants repartis – les tout derniers prenaient aujourd'hui même le chemin du retour et il ne restera bientôt plus que les gens du pays, une poignée de retraités et moi…  Ces quelques jours de solitude ici ne me font pas peur ; je crois qu'au contraire ils me feront du bien. Cette fois, j'ai emporté mon ordinateur portable et un petit stock de DVD, dont une production du Sacre du printemps vue sur Arte puis commandée sur Amazon-Allemagne ; quelques bouquins aussi, parmi lesquels un beau roman égyptien acheté par hasard et dévoré en une journée.

Je n'ai encore vu personne de connaissance. Pendant la semaine passée avec Yoann, j'avais croisé Mikaël, un copain d'enfance perdu de vue puis retrouvé il y a deux ans ; cette fois, à cause de la présence de Yoann, il ne lui a pas échappé que je suis gay et cela l'a visiblement mis mal à l'aise. Gêne ou hostilité, je ne sais…  Quoi qu'il en soit, il a par la suite éludé toute tentative de ma part de nous revoir. C'est décevant, je dois dire, surtout de la part de quelqu'un que je plaçais sur un piédestal lorsque j'avais douze ou treize ans et qui, du seul fait des souvenirs, y était resté depuis.

Tout à l'heure, je suis allé à la plage et me suis baigné. L'eau était fraîche et je ne me suis pas attardé. Il y avait encore quelques gosses qui profitaient des dernières heures avant leur retour en classe. À quelques pas, deux bambins jouaient avec leurs parents ; un peu plus bas sur le sable, un ado au genou recouvert d'un bandage jouait au tennis de plage avec son père. Je les regardais tous et cela me faisait drôle.

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