mercredi

Un article du Monde en ligne nous apprend que l'on vient de ressusciter un vieil enregistrement mono de Gould, par un processus informatique complexe qui analyse avec une extrême précision tous les paramètres du jeu du pianiste sur l'enregistrement initial, puis les reproduit sur un piano équipé d'un système MIDI ultra-perfectionné. Passons sur les commentaires stupides (comme souvent) des lecteurs de cet auguste journal… 
Personnellement, je suis allergique à Gould – c'est un de mes complexes majeurs, avec Proust, Satie, les fromages qui puent et quelques autres – mais je trouve la démarche passionnante. Par la suite, j'ai trouvé cet article qui explique en détail le processus. Quoi qu'on en pense, la performance technologique est étonnante et le résultat sonore et musical assez époustouflant, comme on peut en juger ici en le comparant à son « modèle » d'origine, un très vieil enregistrement 78 tours de Cortot, qu'on peut ainsi entendre rejouer virtuellement aujourd'hui, avec exactement le même toucher, les mêmes inflexions, sur un grand queue Yamaha MIDI qui d'ailleurs sonne assez moelleux et n'a pas le clinquant de beaucoup de pianos japonais.

Chopin - Prélude n° 3, par Alfred Cortot (1926)

Chopin - Prélude n° 3, par le fantôme d'Alfred Cortot (2005)

* * *

Passé l'après-midi avec Yoann à ne rien faire, comme prévu. C'est vraiment un mec adorable, authentiquement gentil et attentionné, un tendre. Au fond, j'ai toujours eu de la chance : je ne suis jamais tombé sur des caractères médiocres, ou pire, sur des salauds. Et si un temps j'ai été tenté de ranger Simon dans cette dernière catégorie, maintenant je le comprends mieux ; parce que je le connais bien, je peux me dire que son silence est simplement un réflexe d'auto-défense. C'est bête, mais je l'aime toujours. Mais j'aime aussi Yoann.
C'est compliqué, la vie ! Et ce fichu verbe a tellement de sens différents…